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Page:Alfred de Bougy - Le Tour du Léman.djvu/101

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ment ouvragé : ce fut dans celui dont je viens de parler qu’une dame du lieu offrit les siens à un membre de la branche cadette de la maison de Savoie. On voit sur l’un des battants le berger Pâris et la scène d’adjudication de la fatale pomme, — passe-moi ce mot de commissaire-priseur et d’affiches de ventes ; — sur l’autre, l’incendie de Troie et la fuite d’Énée emportant Anchise.

Un jeune peintre dauphinois de mes amis, qui m’a donné une lettre pour M. de S......., a restauré et complété les caissons armoriés du plafond ; il est l’auteur des tableaux de genre surmontant les portes.




Au sortir de table, M. de S....... m’ayant remis une grosse clef, j’ai ouvert la porte du vieux château, — le plus grand, — dont l’intérieur est entièrement ruiné, et j’ai gravi seul un escalier en spirale qui aboutit au sommet du donjon principal, — la hauteur d’un sixième étage à peu près. — La salle dite des Chevaliers a une voûte à nervures dont les retombées s’appuient sur des piliers et une vaste cheminée blasonnée qui en occupe tout le fond.

En continuant mon ascension, je rencontre d’autres