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Page:Alfred de Bougy - Le Tour du Léman.djvu/492

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dans la montagne et que je n’ai point en l’envie de visiter : Chailly et Baugy, je vais avoir recours à son travail.

Et d’abord je dois t’apprendre le but de cette double ascension : Chailly possède la maison de campagne de Mme de Warens (nous prononçons en France Warins, et ici on dit Waran) ; quant à Baugy, on y a découvert par hasard des antiquités romaines d’une grande valeur.

Arrivé à Chailly, le voyageur s’approche d’un groupe de paysans et s’enquiert tout d’abord de l’ancienne habitation de la maman de Jean-Jacques ; on lui répond que l’on ne connaît point de Mme de Warens. Il demande alors qu’on lui indique le domicile du syndic du village dans l’espoir d’obtenir de ce fonctionnaire des renseignements, on le lui montre : le maire est absent, mais son fils, qui conduit des bœufs en ce moment, les quitte pour conduire notre compatriote à une masure occupée par le sieur Michel dont la femme descend du père de Claude Anet, le botaniste, l’ami de Rousseau ainsi que de Mme de Warens, — et qui est fermier de Mme de Montcamp, issue elle-même d’une famille Hugonin, laquelle était alliée à celle de Mme de Warens.

M. de Lalonde parcourt cette demeure si décrépite qu’il redoute de voir le plafond (il s’agit sans doute du plancher) s’abîmer sous lui.

Je transcris textuellement :

« La chambre de Mme de Warens ressemble à un mau-