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Page:Alfred de Vigny - Cinq-Mars, Lévy, 1863.djvu/464

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page 107.


Quant au Marillac, etc.

Le maréchal de Marillac fut privé de ses juges légitimes ; les membres du Parlement, qui voulurent en vain prendre connaissance de l’affaire, virent Molé, leur procureur général, décrété et interdit ; traîné innocent de tribunaux en tribunaux, sans en trouver un assez habile pour lui découvrir un crime, le maréchal de Marillac tomba enfin sous l’arrêt des commissaires, lu par un garde des sceaux ecclésiastique (Châteauneuf), auquel il fallut une dispense de Rome, sollicitée exprès, pour condamner un homme sans reproche ; et le Cardinal se prit à rire des lumières qu’il avait fait descendre forcément sur les juges. Quelle confusion ! quel temps ! On ne saurait trop éclairer les points principaux de l’histoire, pour éteindre les puérils regrets du passé dans quelques esprits qui n’examinent pas.


page 151.


Ce jour-là le Cardinal parut revêtu d’un costume entièrement guerrier…

Ce costume est exactement décrit dans les Mémoires manuscrits de Pontis, tel qu’on le lit ici. (Bibl. de l’Arsenal)


page 177.


D’extirper une branche royale de Bourbon….

Le comte de Soissons, assassiné à la bataille de la Marfée, qu’il gagnait sur les troupes du Roi, ou plutôt du Cardinal. J’ai sous les yeux des relations contemporaines les plus détaillées de cette affaire. Elles renferment ce qui suit : « Le régiment de Metternich et l’infanterie de Lamboy s’estant rompus, il ne resta près dudit comte que trois ou quatre des siens ; lequel, dans ce désordre, fut abordé d’un cavalier seul, que ses gens ne connurent dans cette confusion pour ennemy, qui luy donna un coup de pistolet au-dessous de l’œil, dont il fut tué tout roide… Ce grand prince, n’ayant d’autre dessein