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Page:Alhaiza, Cybèle, voyage extraordinaire dans l'avenir, Georges Carré, 1904.djvu/102

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CYBÈLE

Le reste de la journée fat employé à visiter rapidement les plus beaux quartiers de la ville en usant tour à tour des voitures mécaniques, aéronefs-omnibus, rampes roulantes etc., que Marius avait déjà entrevus et qui suffisaient aisément à tous les besoins de locomotion de la populeuse cité, sans que le public eût jamais à se morfondre devant des stations encombrées et des véhicules toujours au complet.

Nos promeneurs virent aussi nombre d’édifices superbes : temples, musées, écoles, théâtres qui, bien qu’à un degré supérieur, ne faisaient néanmoins que continuer de répondre aux mêmes besoins qu’autrefois de culte, de science, de travail, de divertissements, choses qui sont aussi anciennes que les sociétés elles-mêmes.

En cicérone entendu, Alcor avait réservé le plus beau pour la fin : sur le soir, sans que son jeune ami s’y attendit, il se trouva tout à coup devant l’immense place supérieure dont le nivellement et l’extension étaient déjà à eux seuls le résultat de travaux véritablement cyclopéens. En face de lui dans toute sa surhumaine majesté, s’élevait le Grand-Temple qui, au milieu de ce vaste espace libre, se détachait sur le ciel, tandis que l’or de l’incomparable dôme qui en formait le faite prodigieux, étincelait en ce moment des rouges feux