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Page:Alhaiza, Cybèle, voyage extraordinaire dans l'avenir, Georges Carré, 1904.djvu/192

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CYBÈLE

rieures, bonnes ou mauvaises, la femme qui avait autrefois causé tant de malheurs, n’incitait plus l’homme qu’au bien, ne le poussait plus que dans la bonne voie, et tout en restant le sexe aimable, elle méritait aujourd’hui par sa hauteur d’âme et d’intelligence d’être devenue le sexe initiateur et véritablement dirigeant de l’humanité.

L’égale de l’homme par le pouvoir et le savoir, meilleure que l’homme par son cœur, quelle épouse, quelle mère surtout ne devait pas faire cette femme régénérée ? Vrai centre et clef de voûte de la famille, son influence bienfaisante dominait l’homme sa vie entière. Enfant, il lui devait tout ; époux, c’était en elle qu’il puisait sans cesse sa force morale ; vieillard, qui, autre que sa fille, réchauffait son vieux cœur et répandait encore quelque joie sur ses derniers jours ?

Cet avancement, cette élévation considérable des mœurs publiques datait surtout, avons-nous dit, du moment où les progrès matériels de la civilisation eurent rendu l’existence facile à tous et apporté la véritable, la saine liberté, celle qui, avec l’indépendance des premiers besoins de la vie, permet l’épanouissement naturel du caractère et des sentiments chez l’homme et la femme. Lorsque avec cela, une instruction libéralement prodiguée et accessible à chacun, développait la valeur individuelle