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Page:Alhaiza, Cybèle, voyage extraordinaire dans l'avenir, Georges Carré, 1904.djvu/239

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projets d’effectuer un assez long voyage qui nous permette de mettre à l’épreuve les qualités nautiques du nouvel aéronef dont nous nous sommes précautionnés à tout événement comme tout le monde, et je compte bien que vous serez des nôtres. Ce ne sera donc pas cette fois sur mer que nous voyagerons comme lors de la dernière expédition qui nous procura le bonheur de vous connaître ; ce sera à travers les airs, et nous espérons bien faire ainsi tout au moins le tour de la vieille Europe avant de revenir à Alger.

Une telle proposition n’était pas pour déplaire à l’esprit inquiet et tourmenté du jeune homme, et ce fut même avec un empressement marqué qu’il accueillit le projet de Namo et l’offre qu’il lui faisait d’être de la partie. Si bien, qu’enchanté de ces bonnes dispositions, celui-ci ne pensa plus qu’à hâter les préparatifs de cet intéressant voyage. Bientôt il ne fut même question que de cela entre Alcor, Namo et Marius.

Ainsi que nous le savons, depuis que de menaçants symptômes faisaient présager l’effondrement prochain des derniers grands massifs des glaces australes, la préoccupation dominante des habitants de Cybèle était la recherche des moyens les plus propres à échapper à l’inévitable cataclysme. Déjà les sommets des plus hautes montagnes se couron-