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Page:Alhaiza, Cybèle, voyage extraordinaire dans l'avenir, Georges Carré, 1904.djvu/319

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CYBÈLE

terrestre, mais n’en différant pas autrement que par le degré. L’on prévoyait même dès ce temps-là une fusion future de tout ce qui est doué de vie, un avenir d’édification synthétique, d’organisation parfaite de l’élément vital de toute la planète.

Tout à coup à un nouveau commandement de l’ordonnateur, tout mouvement s’arrêta, tout bruit cessa, et sur divers points parurent aux tribunes des orateurs dont la parole ardente interprétant les hautes pensées, les élans de voyance et de foi que leur suggérait une inspiration spontanée, était avidement recueillie par les auditeurs. À l’orateur qui venait de parler, en succédait bientôt un autre ayant à exhaler l’enthousiasme qui débordait en lui puis d’autres encore. Après les discours, l’attention générale se porta sur différentes scènes où étaient représentés les symboles, les principales notions de la croyance toute naturaliste de l’époque, entre autres un hommage rendu à l’astre de lumière qui en ce jour montait dans le ciel au point culminant de sa course annuelle apparente. À la minute précise, le point solsticial était signalé par la courte apparition d’un rayon de soleil qui, pénétrant du dehors par une ouverture savamment ménagée qu’il n’atteignait qu’une fois l’an, rayait d’un trait d’or l’étendard sacré qui symbolisait la croyance et