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Page:Alhaiza, Cybèle, voyage extraordinaire dans l'avenir, Georges Carré, 1904.djvu/342

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CYBÈLE

geaient. Avant l’heure, la jolie mairie des Martigues se trouva envahie par une nombreuse réunion de beau monde en grande toilette.

À midi précis arrivait la voiture de l’épousée d’où descendait la blanche, la divine Jeanne aussitôt entourée, admirée, accompagnée à la salle d’honneur où Marius déjà rendu eut à se contenir pour ne pas faire quelque nouvelle folie, à la radieuse apparition de la plus ravissante des fiancées.

Devant monsieur le maire, vieil ami de la famille, et tout souriant sans pourtant cesser d’être aussi solennel que le commandait la circonstance, furent enfin prononcés deux oui véritablement débordants de conviction et d’ineffables promesses.

À l’église, même affluence et plus encore de solennité. Devant l’autel flamboyant, dans la fumée de l’encens qui du chœur s’épandait de tous côtés, sous les vieilles voûtes ogivales où retentissaient les accords des grandes orgues, se célébra une messe de mariage qui remplit toutes les âmes de la plus pure et la plus douce émotion.

Et le soir, dans la maison du notaire, ceux qui virent Marius comme transfiguré avec sa Jeanne à son bras, traverser le vieux salon tout rajeuni et disposé en salle de bal, virent certainement l’image la plus accomplie de la félicité humaine.

Dans un coin de ce salon, un invité tard venu et