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Page:Alis - Hara-Kiri, 1882.pdf/192

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hara-kiri

d’enfance sur Estourbiac ; puis il se dirigea vers la rue Caumartin.

Le concierge était dans sa loge. À la question du prince qui lui demandait si Mme Saurel était chez elle, il répondit par un grognement affirmatif, lançant en même temps à son épouse un coup d’œil étonné. Fidé gravit les trois étages et sonna. Après quelques minutes de silence, Lisette, da femme de chambre, vint ouvrir. Elle poussa une exclamation de surprise à la vue du prince :

— Vous ! Vous n’êtes donc pas blessé ?…

— Dame ! il paraît… Mais il ne s’agit pas de cela… Ta maîtresse est-elle ici ?

La bonne eut un moment d’hésitation.

— Oui… c’est-à-dire… non… elle est sortie.

Le prince avait remarqué l’embarras de Lisette… Il se douta qu’elle lui cachait quelque chose, et, après un moment de réflexion, il dit, d’un ton décidé :

— Ah ! elle est sortie… Eh bien ! je vais l’attendre dans le salon…

Il fit mine d’entrer. Mais la femme de chambre se jeta devant lui :

— Non, c’est inutile… Madame ne rentrera pas… D’ailleurs, elle me charge de vous dire…

— Quoi ?…

— Qu’elle… vous verrait… demain… oui… demain… chez-vous…

— Dans un tout autre moment, Taïko-Fidé n’eût