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Page:Alis - Hara-Kiri, 1882.pdf/225

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hara-kiri

disparate de leurs costumes. Le spectacle était vraiment étrange et pittoresque.

— Maintenant que nous avons vu cela, dit Valterre, nous ne ferions pas mal de filer, si nous voulons échapper au Bambochinet.

Sans mot dire, Fidé le suivit. En sortant du jardin, ils se trouvèrent face à face avec la duchesse.

— Il paraît que vous critiquez fort notre fête, vicomte, dit-elle. Mlle d’Alseperaut me l’a rapporté. Vous préférez sans doute les bals. Eh bien, dites que je ne vous gâte pas ! Je donne mardi une soirée dansante. Vous y viendrez ? Solange compte sur vous. Ce sera tout à fait intime.

Valterre fit un signe d’acquiescement.

— Monsieur le prince voudra-t-il vous accompagner ? Je suis très sans-façon, dit-elle de sa voix fière, mais c’est ainsi qu’on pratique l’hospitalité vraie.

Taïko-Fidé remercia. Ils s’éloignèrent.

— Vous êtes vraiment privilégié, remarqua le vicomte. Il est rare que Mme de Maubourg prodigue ainsi ses invitations… Après ça, peut-être veut-elle vous convertir, vous aussi… Pour ma part, je crois que Mlle d’Alseperaut réussirait mieux…

— Il faut le lui proposer.

— Ah bien, oui, les jeunes filles, c’est trop dangereux…

— Dangereux ?