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Page:Alis - Hara-Kiri, 1882.pdf/243

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hara-kiri

Mais la duchesse ne voulait pas entendre parler de bals semblables. C’est à peine si elle avait consenti à ce que sa fille promit d’aller, le jeudi suivant, chez la bonne douairière d’Antremont qui donnait une grande soirée dansante… En voilà une qui menait une vie amusante, Solange !… Vrai, il la plaignait…

Fidé, intéressé, nota au passage ce renseignement :

— Ah ! vous allez jeudi chez la baronne d’Antremont ?

— Pas moi, ma sœur… je fais la fête, ce soir-là… je soupe chez Brébant…

— Le prince dissimula un sourire. Rapidement, il entrevit la possibilité de revoir Mlle de Maubourg.

— Je serais très désireux, dit-il, d’assister à cette soirée… mais je ne sais…

— Oh ! ce n’est pas difficile… Venez, je vais vous présenter à la baronne, elle vous invitera tout de suite… vous verrez…

Taïko-Fidé se laissa entraîner dans un coin du salon où la petite douairière faisait des grâces au milieu d’un cercle de gens d’aspect vénérable… Gontran ne s’était pas trompé. Au bout de deux minutes de conversation, Mme d’Antremont, avec des minauderies de l’autre siècle, conviait le prince à sa petite fête.

Il remercia.