Aller au contenu

Page:Alis - Hara-Kiri, 1882.pdf/349

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
340
hara-kiri

chait gauchement son chapeau d’un air assez embarrassé.

— Tiens ! Estourbiac… et le prince Ko-Ko !… Quelle rencontre !

C’était Boumol. Estourbiac, surpris, posa une question idiote :

— Vous venez chez Flora ?

— Parbleu !… Seulement je suis ennuyé, c’est la première fois… Houdart devait me faire entrer, mais je suis arrivé un peu en retard… je vais monter avec vous.

Estourbiac fit la grimace. On expliqua à Boumol que le prince venait incognito… on le pria de prévenir Houdart, s’il était là-haut. Par l’escalier, on entendait un bruit de plats, de verres, de conversations. Un jeune homme en veston de velours, la tête couverte d’une chevelure noire frisée, ressemblant à un écolier moyen âge, descendait. Il eut, en voyant Boumol et le prince, un sourire légèrement dédaigneux, qui devint aimable à l’aspect d’Estourbiac. Il serra la main du journaliste et cria :

— Dépêchez-vous. Vous n’auriez plus de place… il y a un monde fou…

Dans l’escalier, envahi par les odeurs de cuisine et les parfums éventés des chambres à coucher, des chats dormaient, accroupis sur les marches, habitués au bruit. Ils entrèrent. Estourbiac, allant