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Page:Alis - Hara-Kiri, 1882.pdf/392

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hara-kiri

pas absolument certain. Du reste, Boulet est à huit. Vous voulez jouer sur eux ?

— Oui.

— Alors, je vous conseille de prendre Tunis gagnant et Boulet placé. Vous avez de grandes chances de ramasser une jolie somme. Mais dépêchez-vous, si vous voulez trouver Tunis à deux.

— J’y vais… Merci…

— Au revoir… je vous retrouverai tout à l’heure.

Valterre fit une fois encore le tour du pesage. Tout ce qu’il entendit répéter à droite et à gauche confirma l’opinion du major Hatt. À la cote, Tunis était à deux, Gargouille à six, Boulet à huit, tous les autres à douze et au-dessus. Le vicomte mit cinq cents louis sur Tunis gagnant, et deux cent cinquante sur Boulet placé. Si les prévisions du sportsman se réalisaient, il empocherait ainsi la jolie somme de trente-cinq mille francs. Il ne put se défendre, en payant le bookmaker, de ressentir une certaine émotion. C’était la moitié de ce qui lui restait, qu’il risquait ainsi, délibérément. Mais bah ! de l’avis unanime, il jouait à peu près à coup sûr, et le pis qui pouvait lui arriver, c’était de ne rien gagner.

Déjà la première course était terminée, et, sur la pelouse, la foule, dispersée pour suivre les péripéties, refluait vers les bookmakers qui