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Page:Alis - Hara-Kiri, 1882.pdf/416

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hara-kiri

le prince trouva la demande un peu raide. Justement, il venait de recevoir la lettre décourageante de Taïko-Naga.

Comment faire ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Cela devenait décidément insupportable. Il valait mieux en finir et donner tout de suite de l’argent ; il n’y aurait plus moyen de vivre face à face avec les récriminations constantes de la jeune femme. Mais, voilà l’ennui !… Pourrait-il réunir ces vingt mille francs ? Il se trouvait très à sec en ce moment et la somme était trop importante pour qu’il pût la demander à un ami. D’ailleurs il faudrait la rendre à bref délai, et ce n’était que compliquer la difficulté.

Il pensa à Valterre et repoussa bien vite cette idée. Après leur dernière et lointaine entrevue, il serait peu digne d’avoir recours à lui, justement à propos de Juliette. Enfin, un viveur de ses amis, plein d’expérience, lui indiqua un gentleman qui avait la spécialité de faire des avances aux riches étrangers dans l’embarras. Cet Harpagon gommeux possédait des méthodes particulières pour rentrer dans ses fonds. Le prince eut ses vingt mille francs dans les quarante-huit heures, après avoir pris l’engagement d’en rembourser cinquante mille à la fin de l’année. Il fit en même temps à Taïko-Naga un appel désespéré.