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Page:Alis - Hara-Kiri, 1882.pdf/48

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hara-kiri

Du coup, les derniers danseurs, abandonnant l’hémicycle, se précipitèrent et les musiciens, surpris, laissèrent échapper des couacs. Tandis que deux Tristapattes, Toutbeck et Vavin, payant pour les autres, se disputaient avec l’autorité représentée par les gardiens et protestaient de leur innocence, le monôme se dispersait. En même temps, grâce aux bavardages des nouveaux venus, des rumeurs bizarres se répandaient dans la salle :

— Vous ne savez pas ?

— Quoi ?

— Il y a un prince chinois qui est venu se promener à Bullier.

— Ah ! c’est donc ça, qu’on faisait tant de potin ?

— Oui.

— Tenez, regardez-le, là-bas, avec cette femme au bras…

— Tiens, c’est Jeanne ! A-t-elle de la veine cette grue-là !

Puis, sur le passage de Taïko, des chuchotements :

— Eh ben, merci, il est rien pochard, le Chinois !…

— Dis, Charles, qu’est-ce qu’il a fait de sa queue ?

— Il l’a laissée à l’hôtel. Ici, avec les femmes, elle courait trop de dangers… c’est hors de prix ces choses-là.