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Page:Alis - Hara-Kiri, 1882.pdf/92

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IV

chez baratte


Le vicomte Henri de Valterre dormait encore, à six heures du soir, d’un sommeil profond et lourd, le corps enroulé dans la blancheur des draps, la tête renversée au fond de l’alcôve. Il était couché en travers un bras hors du lit, la manche relevée, le col déboutonné. Les mains et le front brûlaient : les lèvres, très rouges, étaient sèches ; les cheveux, rares et coupés demi-ras, se mêlaient comme s’ils eussent été pris à plein poing. La respiration haletante du dormeur sifflait douloureusement et, parfois, un mouvement brusque et nerveux le crispait et, soudainement, le secouait.

Son domestique, le vieux François, correct et rasé de frais, entra dans la chambre, tira les rideaux et ouvrit les persiennes. Le jour frappa le visage du vicomte. Ses yeux, éblouis par la