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Page:Allais - À l’œil.djvu/129

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LA PETITE COQUETTE


Il y avait une fois…

Je m’interromps, petite Jeannine, pour vous avertir que la lecture de cette histoire ne vous divertira peut-être pas follement : D’abord parce que, si vous êtes déjà une fort agréable causeuse, vous ne connaissez pas encore vos lettres et vous avez bien raison : ignorez-les le plus longtemps que vous pourrez, vos lettres.

Pourtant, il faudra bien que vous sachiez lire un jour, povérine, et je vous écris ce petit machin pour que, dans quelque temps, mettons dix ans, quand vous serez grande fillette devenue et que, moi, je serai presque un homme mûr, mais pas sérieux (Dieu me garde d’être sérieux), vous me disiez un jour avec vos yeux en velours et votre joli sourire :