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Page:Allais - À se tordre - histoires chatnoiresques.djvu/262

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les gens sont bêtes ! Avez-vous remarqué ?

Enfin, je préfère le compartiment plein au compartiment vide, parce que ce manque de confortable macère ma chair, blinde mon cœur, armure mon âme, en vue des rudes combats pour la vie (struggles for life).

Voilà pourquoi, pas plus tard qu’avant-hier, je pénétrais dans un wagon où toutes les places étaient occupées, sauf une dont je m’emparai, non sans joie.

Une seconde raison (et c’est peut-être la bonne) m’incitait à pénétrer dans ce compartiment plutôt que dans un autre, c’est que les autres étaient aussi bondés que celui-là.

Cet événement, auquel j’attache sans doute une importance démesurée, se passait à une petite station dont vous permettrez que je taise le nom, car elle dessert un pays des plus giboyeux et encore peu exploré.


Parmi les voyageurs de mon wagon, je citerai :

Deux jeunes amoureux, grands souhaiteurs de tunnels, la main dans la main, les yeux dans les yeux. Une idylle !