Aller au contenu

Page:Allais - À se tordre - histoires chatnoiresques.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

quitter ; de nos deux êtres ne faire qu’un être !… »


La lettre où flamboyait ce passage tomba dans les mains du docteur qui se contenta de murmurer :

— C’est très faisable.

Le soir même, on dîna à White oak Park, une propriété que le docteur possédait aux environs de Pigtown.

Pendant le repas, une étrange torpeur, invincible, s’empara des deux amants.

Aidé de Joë, un nègre athlétique, qu’il avait à son service depuis la guerre de sécession, Snowdrop déshabilla les coupables, les coucha sur le même lit et compléta leur anesthésie grâce à un certain carbure d’hydrogène de son invention.

Il prépara ses instruments de chirurgie aussi tranquillement que s’il se fût agi de couper un cor à un Chinois.

Puis, avec une dextérité vraiment remarquable, il enleva, en les désarticulant, le bras droit et la jambe droite de sa femme.

À George, par la même opération, il en-