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Page:Allais - Amours, délices et orgues.djvu/123

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UNE VOCATION

Il n’y a pas si longtemps, quatre jeunes gens appartenant aux meilleures familles de Sedan (désignons-les par de discrètes initiales : MM. Depaquit, Delaw, Darbour et Prairial), conçurent le projet de gagner des sommes énormes en employant des procédés répréhensibles, mais rapides.

Ils se mirent en relation avec un des plus habiles de ces faux-monayeurs dont pullule le pays d’Ardennes et lui commandèrent une fortune d’environ 100,000 francs en pièces de cent sous que l’autre leur livra pour 1,500 francs (la moitié comptant, le reste en billets).

Munis de cet honnête pécule, nos quatre adolescents eurent bientôt fait de débarquer sur la côte du Gabon, puis de s’enfoncer dans la Darkest Africa en question.

Faute de poneys islandais, peu répandus dans ces régions, les jeunes aventuriers