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Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/232

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Reprenons les choses où elles en étaient quand notre vieux camarade Jules Fléchard, après l’impressionnante scène des aveux chez les Chaville, se dirigea résolument vers le parquet, à la fois soutenu par le doux souvenir d’Arabella lui murmurant : courage, ami (de quelle voix, ô ciel !) et par les civiques exhortations de maître Guilloche, son avocat improvisé.

Au parquet, ces messieurs furent reçus froidement.

En l’absence du procureur, un vieux commis-greffier tenta de leur démontrer la parfaite inanité de leur démarche.

— Croyez-moi, mes amis, rentrez chez vous et ne reparlons plus de cette affaire.

— Mais pourtant…

— Ce sera beaucoup plus raisonnable. Le tribunal s’est trompé, dites-vous, en condamnant Blaireau à votre place, c’est