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Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/245

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reau avec conviction. Moi, je me trouve bien ressemblant.

— Mon pauvre Blaireau !

— Attends un peu, Victor, je vais leur en fiche, moi, du pauvre Blaireau !

— Comment ! tu vas sortir bientôt et tu n’es pas content !

— Ah ! fichtre non, je ne suis pas content ! Et je vais leur montrer de quel bois il se chauffe, le pauvre Blaireau !

— À qui donc en veux-tu si fort ?

— À qui j’en veux ? Mais aux gens du Parquet, à ce vieux serin de Dubenoît, à tous ces mauvais gars de la gendarmerie. Attends un petit peu que je sois sorti !

— Tu ne les mangeras pas tout crus ?

— Non, je me gênerai !… Tu me prends sans doute pour un autre, mon pauvre Victor. Tu t’imagines probablement que je suis encore le simple et banal Blaireau d’autrefois !