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Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/294

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chard, ça n’est rien du tout ! Ah ! parlez-moi de l’affaire Blaireau !

— Blaireau a raison, confirma le président. M. Fléchard a droit à l’indulgence du tribunal. On a déjà fait trois mois de prison pour ce délit-là. (À Fléchard.) Le tribunal vous en tiendra compte et je crois pouvoir vous affirmer qu’avec une légère amende…

— Une amende !

— Dans les seize francs…

— Oh ! merci, monsieur le président, s’écria Arabella, vos paroles me mettent du baume dans le cœur !

Blaireau, qui décidément se sentait une vive sympathie pour Fléchard, proposa :

— Il y aurait quelque chose de bien plus simple, ce serait de l’acquitter. Si on l’acquittait, tout de suite, monsieur le président, en vidant un verre ? Entendu, hein, nous acquittons Fléchard !