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Page:Allart - L Indienne.djvu/139

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politique, cette éloquence n’en est pas moins une spécialité, un don du ciel, qu’on a ou qu’on n’a pas, qui se développe et s’augmente sans doute par la culture, mais qui ne suit nécessairement ni l’esprit ni le caractère, ni même l’éloquence écrite. Ce pur sang des orateurs, comme l’appelle le plus éloquent des Romains, est aussi rare et aussi dépendant du hasard que toute autre illustration. Remarquant comme nous que le mérite et les idées d’un homme ne constituent pas l’éloquence, il comparait l’orateur au joueur de flûtes, désignant les hommes comme les instrumens du joueur : si les flûtes rendent le son qu’il veut, s’il les manie à sa fantaisie, c’est-à-dire si les hommes sont émus, il est orateur. Un homme vul-