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Page:Allart - L Indienne.djvu/166

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pays est riche et étendu ; si ces campagnes étaient éclairées, elles mériteraient sans doute l’admiration. Une vague tristesse dominait l’Indienne comme au temps où, sensible et seule, elle avait vu, dans des mois différens, le ciel des tropiques retrouver son éclat sur les eaux du Gange, le Bengale se parer de fleurs nouvelles. Pleurant sa patrie, elle rêvait des Indes comme on rêve d’un amant, reportée aux beautés de la nature quand les passions lui manquaient. Julien, de retour des élections, lui parlait à peine, occupé chez lui et cherchant au dehors des distractions. En vain Anna voulait le rappeler aux affections qu’il sentait délicieusement ; s’il retrouvait l’amour et sa douce gaîté, il se le reprochait aussitôt,