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Page:Allart - L Indienne.djvu/176

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reusement blessé. Le ciel de Londres s’était rabaissé ce jour-là à deux pieds au-dessus de la tête, enveloppant l’homme de nuages froids et grisâtres ; comment les impressions ne s’empreindraient-elles pas d’une pareille atmosphère ? Si l’on vivait dans une caverne humide et sombre, pourrait-on conserver la gaîté ? Il y avait pour l’Indienne un mal physique à habiter l’Angleterre, un mal nerveux ; tôt ou tard il fallait rompre avec le pays.

Julien la conduisit jusqu’à la première ville ; Anna aurait aimé à voyager avec lui, à voir son pays ; mais c’était toujours les mêmes villes, une civilisation industrielle, prosaïque et monotone, de petites maisons, quelque chose d’étroit et de mesquin, rien des