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Page:Allart - L Indienne.djvu/221

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— Ce qu’il fait est si remarquable, il a tant de talent, que sans doute il faut le féliciter de son égoïsme ?

— Oui, égoïsme en effet, dit Julien ; je ne l’approuve pas ; » et il chercha une plume pour prendre des notes sur le travail qu’il avait fait le matin.

L’Indienne étouffait du besoin de répandre son âme et de parler. Quel pays ! L’une tuait son enfant, l’autre perdait son frère sans pouvoir l’approcher ; une vieille fille se consolait de tout ; celui-là fuyait sa femme en couches ; celui-ci rentrait chez lui pour écrire ! Ce peuple n’entendait rien aux émotions de l’âme, aux vraies joies de la vie ; il était fait pour le travail et l’argent : une politique savante, mais glacée ; des intérêts bien entendus, mais matériels, ache-