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Page:Allart - L Indienne.djvu/26

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le cours des fleuves plus majestueux, la végétation plus riche ; la lumière agrandit le ciel des tropiques réfléchi dans les mers parfumées. Cette terre de l’encens, couverte de pierres précieuses et d’ouvrages d’un travail si exquis et si délicat, qu’ils rivalisent avec les œuvres de la nature, faisait dire à Julien, avec le poète Sadi : « Je vous salue, riant empire des roses, qui produisez en abondance les perles, les diamans, les fleurs, les parfums et les plus belles vierges du monde ! » Ici l’Inde antique, qui s’étend de l’Indus au Gange ; autour du fleuve, dans le Bengale, les souvenirs de la plus ancienne sagesse humaine, le pouvoir des Brames, le culte de ce peuple exalté et sensible, abandonné à l’amour, se purifiant dans les eaux, se mortifiant dans