Page:Allart - L Indienne.djvu/272

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
262

Le lendemain elle était sans force pour se lever et marcher ; Julien exigea qu’elle restât calme toute la journée, la soignant lui-même. Tandis qu’elle reposait au milieu du jour, quelques pleurs s’échappèrent des yeux de son amant ; car il croyait voir que le même coup qui trancherait sa vie ferait tomber cette fleur du Gange qu’il avait arrachée au soleil pour la faire mourir de douleur. Ne pouvant résister à son exaltation, il se mit à genoux devant elle, comme elle se réveillait, et lui dit :

« Si nous mourons tous deux, soyons consolés ces derniers jours sur la terre ; je t’ai privée de ton pays sans pouvoir te rendre heureuse, me le pardonnes-tu ? Est-ce avec un sourire de paix que nous