Aller au contenu

Page:Allart - L Indienne.djvu/38

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
28

qu’elle était Anglaise par la naissance et par la loi. À cela Anna ne répondait qu’en lui montrant dans son miroir ses yeux et son teint, qui contrastaient si fort avec les yeux bleus et le teint pâle de Julien.

« La nature nous apprend, lui disait-elle, si je dois oublier l’Inde, et si je suis Anglaise comme vous dites ; je ne le suis qu’à moitié, et mon âme retourne au pays où elle a trouvé le plus de sympathie. »

S’efforçant de faire aimer à Julien le séjour des Indes, elle parcourait le pays avec lui, tantôt s’abandonnant au doux charme de la mer, tantôt parcourant les rivages au clair de la lune : elle lui contait le culte de ses aïeux, les transformations de Vichnou ; son imagination