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Page:Aloysius Bertrand - Gaspard de la nuit, édition 1920.djvu/160

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— Notre-Dame d’Atocha, protégez-nous ! s’écriaient les brunes Andalouses nonchalamment bercées au pas de leurs mules.

— Ces trois cavaliers cachés dans leurs manteaux, qui, passant près de nous, nous ont si bien observés, ne sont pas des nôtres. Qui sont-ils ? demanda un moine à la barbe et à la robe toutes poudreuses.

— Si ce ne sont, répondit un muletier, des alguazils du village de Cienfugos en tournée, ce sont des voleurs qu’aura envoyés à la découverte l’infernal Gil Pueblo, leur capitaine.

— Notre-Dame d’Atocha, protégez-nous ! s’écriaient les brunes Andalouses nonchalamment bercées au pas de leurs mules.

— Avez-vous entendu ce coup d’espingole qu’on a lâché là-haut parmi les broussailles ? demanda un marchand d’encre, si pauvre qu’il cheminait pieds nus. Voyez ! la fumée s’évapore dans l’air !