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Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/118

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saint Romain, à raison de ce fait. Neufchâtel faisant alors partie des apanages de la reine Blanche, Jean Le Bourgois était subject ou justiciable de cette reine. Les officiers de la princesse, peu de tems après l’Ascension, le firent appeler à ban, à raison du crime qu’il avait commis, saisirent ses biens comme confisqués, et en firent annoncer la vente à l’encan. Le chapitre se plaignit à la reine Blanche de ces procédures étranges contre un homme que le privilège de saint Romain avait rendu inviolable, et fit notifier à cette princesse l’acte de délivrance de Le Bourgois, en vertu du privilège de la fierte. Ils la supplièrent que, « en l’onneur et remembrance (mémoire) du glorieux saint Monsieur saint Romain et de l’église de Rouen, elle voulsist (voulût) tenir et faire tenir par ses officiers la dicte délivrance, la quelle, par la grâce et par les mérites du dit benoist (bénit) saint, avoit eue le dit Bourgoiz, et que elle voulsist souffrir que les lettres de la dicte délivrance eussent leur plain et parfaict effect, tant en corps et biens du dit Bourgoiz que autrement. »

Le procureur de la reine Blanche voulait faire continuer les procédures commencées ; mais elle, « comme très vraie, très dévote et très parfaicte catholique, coulumpne (colonne) et garde de l’église », ordonna à ses officiers de suspendre leurs procédures. Philippe d’Alençon, archevêque de