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Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/134

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quictes, délivrés et paisibles des dis crimes, et restablis à leur bone fame (réputation) et renommée, et à leurs biens meubles et héritages. »

« Combien que les cas soient advenus plusieurs foiz que il ait eu ès diz faiz plusieurs complices autres que ceulx qui avoient eu la fierte, néanmoins onques nulz d’iceulx complices, de souvenance ou mémoire d’omme, n’en fu exécuté ne banny, ne ses biens confisquéz pour le fait ou crime dont l’un eust eu la fierte. »

« Mès a l’en veu (mais on a vu) plusieurs fois les cas escheoir, que quant la dicte fierte estoit livrée par ledit privilège au prisonnier ou prisonnière, ceulx qui avoient esté ses complices et participans ou (au) fait dont il avoit esté ainsi délivré, venoient plainement, publiquement et asseuréément (en sûreté) par la ville de Roëm, et que justice les véoit et savoit et les povoit savoir et veoir, et ne les empeschoit ne molestoit en aucune manière, mais les souffroit joïr paisiblement du prévilége et grâce de Monsieur saint Roumain. »

Tous ces témoins allèguèrent beaucoup d’exemples qui allaient à prouver que les complices de celui qui avait levé la fierte s’étaient, toujours ensuite, montrés impunément, sans qu’on les eût jamais inquiétés. Nous rapporterons quelques uns de ces faits, parce qu’ils servent à peindre les mœurs du tems.