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Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/241

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que cette difficulté leur était suscitée sous le règne de Louis XII ! Le chapitre avait auprès de ce monarque un protecteur tout puissant et plein de zèle : C’était le cardinal Georges D’Amboise, premier du nom, « qui gouvernoit du tout le roy et le royaume de France, pour avoir esté l’un de ses plus familiers lorsqu’il estoit monsieur D’Orléans[1]. » Archevêque de Rouen, Georges D’Amboise ne pouvait, en une semblable circonstance, faillir à son église qu’il aimait. Ce prélat, qui « gouvernoit paisiblement le cœur et oreille de Louis XII, son maistre[2], » servit, dans cette conjoncture, son chapitre avec un zèle affectueux et paternel. Mais il mourut (en 1510) avant d’avoir pu procurer à l’église de Rouen les lettres-patentes qu’elle désirait. Heureusement le siége épiscopal de Rouen fut occupé, après lui, par son neveu, qui hérita de son zèle pour l’église, et continua les démarches du cardinal son oncle. Ses efforts devaient être couronnés d’un complet succès. Au mois de novembre 1512, Louis XII, étant à Blois, signa une déclaration confirmative du privilège de saint Romain. Cette déclaration étant un des monumens les plus importans de l’histoire du privilège, nous devons donner ici quelques détails.

  1. Brantôme, Illustres capitaines français, discours 22e.
  2. Estienne Pasquier, Recherches de la France.