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Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/330

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satisfaire et obéyr, en cest endroict, vous ne fauldréz (manquerez), incontinent la présente reçeue, de nous advertir des causes et occasions qui à ce vous meuvent. Et cependant vous ne procedderéz à l’encontre des dictz complices, jusques à ce que par nous en soit autrement ordonné. » Le parlement s’opiniâtrant à ne point vouloir faire mettre ces scélèrats en liberté, le chapitre, soutenu par le cardinal de Bourbon, adressa de nouvelles plaintes au roi, qui manda une députation du parlement. C’était précisément ce qu’avait désiré cette cour. MM. Le Georgelier et Laurent Bigot furent députés. Bodin, qui était alors en commission à Rouen pour la réformation générale de Normandie, fut témoin de toute cette affaire qu’il suivit avec intérêt ; il nous apprend que « l’advocat du roy Bigot fit grande instance au conseil contre l’abus et entreprise sur la majesté du roy. Mais, ajoute-t-il, le temps y estoit mal propre ; et, quelque remonstrance que l’on fist, le privilège est demeuré aux chanoines de Rouen[1] ». En effet, le 28 juin, un arrêt du conseil, rendu en présence des deux députés du parlement, ordonna que Guillaume De la Cour, dit Grainville, Orlando De Courseulles, Jean, Henri et Richard De Pellevé, jouiraient en cette circonstance, « et pour les dictz homicides seulement,

  1. Bodin, République, liv. Ier., chap. dernier.