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Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/443

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parlement, présensà ce débat, qui avaient innocenté D’Alègre, Péhu et leurs complices. Les tems étaient bien changés. Il fut ordonné que le chapitre « se pourvoiroit par devers le roy. » Alors, les chanoines pressèrent vivement messieurs de l’Hôtel-de-Ville de Rouen de s’adjoindre à eux dans ce procès devant le conseil, « y allant, disaient-ils, du plus beau privilège de la ville. » On leur répondit que « la ville interviendroit volontiers si l’on vouloit abroger le privilège ; mais qu’il ne s’agissoit, quant à présent, que d’un faict particulier, et qu’ainsy la ville ne pouvoit donner adjonction[1]. »

En décembre 1594, ce Dumont-Doubledent fut exécuté à mort, à Paris, en vertu d’un arrêt du conseil. Enfin, deux ans après, Le Cadet Lagloë, autre complice du même crime, fut aussi, en vertu d’un arrêt du conseil, puni du dernier supplice. Plus tard nous reviendrons sur cette affaire, qui ne fut entièrement terminée qu’en 1608.


1594.

L’ordre des tems nous ramène à l’année 1594. Le sieur De Coquerel, qui fut élu par le chapitre, cette année-là, était complice d’un meurtre, fruit d’une de ces querelles entre gentilshommes, si fréquentes à cette époque ; et je ne parle de cette élection que pour faire connaître une clause singulière de l’arrêt du parlement qui ordonna sa

  1. Manuscrits, bibliothèque du roi.