Aller au contenu

Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/576

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

retardée fût faite promptement, sauf au chapitre à se pourvoir auprès du roi pour faire lever la restriction. De plus, le chapitre acquit la certitude que l’arrêt du jour de l’Ascension ne portait point : « pour jouir du privilège luy seul et non autrement », comme on le lui avait rapporté, mais disait : « pour jouir du privilège en la manière accoustumée », ce qui était bien différent. Le privilège de saint Romain n’étant en rien méconnu, il fut alors décidé, au chapitre, que la cérémonie aurait lieu le dimanche, entre nones et vêpres. Le dimanche, on commença nones à une heure et demie. Puis toutes les cloches de la ville furent mises en volée ; la procession se rendit à la Vieille-Tour ; les paroisses de Rouen y assistaient, ainsi que les quatre écoles des pauvres. Les dignitaires du chapitre avaient leurs soutanes rouges, et, au retour de la procession, se mirent dans leurs chaires de dignités pendant que l’on chantait vêpres et complies. En un mot, tout eut lieu comme si c’eût été le jour de l’Ascension, excepté qu’il ne fut point chanté de grand’messe, celle du dimanche ayant été célébrée à l’heure ordinaire.


1632. Élection du sieur De Sérans.

L’élection de 1632 fut signalèe par des scènes bien autrement tumultueuses. Dès huit ou dix jours avant l’Ascension, le bruit courait que les suffrages du chapitre seraient pour « frère Jacques De Sérans, chevalier de l’ordre de Saint-Jehan de Jérusalem »,