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Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/586

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janvier, dispenser le chevalier d’Andrieu du bannissement qui y estoit prononcé ; d’autant qu’il diminuoit la force du privilège, estant une mort civile qui les empeschoit de pouvoir l’admettre aux cérémonies ordinaires et requises à l’effet du privilége de la fierte. » Ils prièrent cette cour de déclarer, du moins, que la condamnation au bannissement ne pourrait préjudicier à leur privilége, ni apporter aucune restriction aux lettres de concession à eux données par les rois de France. Mais cette démarche n’eut aucun succès ; et le parlement de Bretagne ordonna, le 4 mai, que son arrêt du 5 janvier précédent serait exécuté selon sa forme et teneur, sans préjudice des droits et privilèges des chanoines de Rouen. Par suite de ces arrêts, il y eut, en 1634, le jour de l’Ascension, deux prisonniers qui levèrent la fierte ; savoir : le chevalier d’Andrieu de Sérans, pour l’année 1632, et un gentilhomme du pays de Caux, nommé Gréaulme, pour l’année présente (1634).

Au moment où la procession de Notre-Dame, se rendant à la Vieille-Tour, passait devant la conciergerie de la cour ecclésiastique (rue Saint-Romain), Jacques De Sérans se présenta à la porte de cette prison, les fers aux bras et une couronne de fleurs sur la tête. Deux des anciens maîtres de la confrérie de Saint-Romain, assistés des officiers de l’église, l’emmenèrent avec eux, derrière la