Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/157

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parapha, après quoi elles furent déposées au greffe du parlement. Le mécontentement de la chambre des comptes est facile à imaginer. « Si la cour des comptes, aides et finances doit (disait-elle) s’assurer une compétence légitime, elle se doit encore plus à elle-même de s’interdire ces expédients irréguliers et ces procédés attentatoires à l’autorité respective des cours. Elle ne connaît, jusqu’à présent, aucune loi qui soit appliquable aux dispositions des arrêts rendus le 11 mai, par le parlement. Il est difficile de présumer favorablement des droits prétendus par cette compagnie, d’après les voies de fait qu’elle a cru nécessaires pour les pouvoir exercer. Des ordres donnés à un greffier, dont le dépôt est indépendant de son pouvoir, parce qu’il est étranger à son ressort, une contrainte qui lui a donné lieu de paraître intimidé et de manquer à ses devoirs ; une entreprise sur les droits et l’autorité d’une autre cour, aussi surprenante dans ses effets qu’abusive dans son principe, sont des moyens inusités qui ont dû répugner autant à la délicatesse et à la dignité du parlement, qu’ils sont contraires aux formes légales. D’ailleurs, ces faits ne pouvant être conciliés avec la modération ordinaire et l’attachement aux règles, qui caractérisent les écrits et les autres actes émanés de ce tribunal, il est probable qu’il n’y donnera aucune suite. » En conséquence, la cour des comptes, aides et finances, sans s’arrêter