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Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/240

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et les bulletins étaient mêlés, pour qu’on ne pût soupçonner quels billets avaient été mis les premiers ou les derniers. Alors deux anciens du chapitre s’approchaient du bureau ; chacun d’eux avait une feuille de papier où étaient inscrits les noms des divers prétendans à la fierte. Le président ouvrait la boîte, en tirait les billets et les comptait, puis les remettait dans la boîte ; ensuite, il les dépliait, l’un après l’autre, les faisant voir à MM. du chapitre, lisait tout haut le nom qui y était écrit, et mettait ensemble sur le bureau les bulletins qui portaient le même nom ; à mesure qu’un prétendant était appelé, les deux anciens chanoines faisaient chacun une croix sur leurs feuilles, en marge de son nom. Tous les billets ayant été ouverts et appelés, ces deux chanoines disaient, l’un après l’autre, combien chaque prétendant avait de voix. Le nombre total des suffrages inscrits sur la feuille de chacun d’eux se trouvant égal à celui des chanoines présens, on comptait et recensait, à la vue de tout le chapitre, les billets de chacun des prétendans qui avaient été mis ensemble sur le bureau ; le nombre de voix obtenu par chacun se trouvant conforme à celui indiqué par les feuilles des deux anciens, le prétendant qui avait obtenu le plus de voix demeurait élu pour jouir du privilége. Si, sur plusieurs prétendans, les deux qui réunissaient le plus de voix se trouvaient les avoir en nombre égal, il fallait que le chapitre optât entre les deux.