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Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/26

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d’Autriche adressa au chapitre de Rouen une lettre très-expresse pour le détourner d’accorder ses suffrages à ce prétendant. « L’assassinat qu’il avoit commis en la personne du sieur De la Boullaie, estant un assassinat et guet-à-pens des plus qualifiés, la régente désiroit que punition exemplaire en fût faite, et qu’il fût exclus du privilége auquel il prétendoit recourir pour esvitrer le châtiment que méritoit une action si noire que celle-là. Elle se promettoit d’autant plus que le chapitre n’éliroit point le sieur De la Forestière, que les ordonnances défendoient d’admettre à lever la fierte ceux qui estoient convaincus de crimes de cette qualité. » Quelque étonnement que dût inspirer cette lettre de la régente, après ce qu’elle avait fait, les années précédentes, pour Boissaptel et ses complices, le chapitre n’élut point le sieur De la Forestière, mais un notaire de Chasseradèz (diocèse de Mende). Le sieur Baldit, viguier de Villefort, ayant attaqué, l’épée à la main, ce notaire (appelé Martin) s’estoit enferré dans l’épée de son adversaire, que ce dernier étendait pour se défendre. Ce n’est pas la première fois que nous voyons des hommes se tuer ainsi, en allant s’enferrer avec l’épée de leurs adversaires, et nous aurons encore à en citer d’autres exemples dans la suite de cette histoire. Les morts n’ont-ils pas toujours tort ?

1657.

En 1657, la fierte avait été accordée au marquis