ans à Vieille-Tour, usage immémorial, survivant pendant six siècles aux ducs et à leur palais, et ne cessant qu’avec le privilége lui-même, nous paraît contribuer à établir que, dans l’origine, le droit de délivrance du prisonnier était dans les mains du souverain. Ce n’était qu’à la Vieille-Tour, c’est-à-dire devant le duc ou ses officiers, que le prisonnier, levant la châsse, acquérait dans leur plénitude sa grâce et sa liberté ; là seulement on lui ôtait ses fers. Nous le répétons, cet usage, religieusement suivi par le clergé de Notre-Dame, jusque dans les derniers tems, nous paraît indiquer clairement la nature primitive du privilége.
Au bas de la place de la Haute-Vieille-Tour, et au-dessus de la porte qui communique a la Basse-Vieille-Tour, on remarque un édifice[1] haut de soixante-quinze pieds environ, formé de six corps superposés, qui, depuis sa base, large de vingt pieds, jusqu’au faîte, va toujours diminuant de largeur, et se trouve réduit, à la fin, à de très-petites proportions, ce qui lui donne une allure svelte et quelque chose de pyramidal. Le rez-de-chaussée, percé de trois portes, offre trois faces
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« Porticus grandi dominatur aulæ
» Quà Duces olim Tamesis que Victor,
» Cùm daret nostro sibi regna marte,
» Sceptra tenebant. »(Poème sur la fierte, imprimé en 1741.)