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Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/337

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somptueux équipages ; deux ou trois cents carrosses appartenant à la noblesse, au parlement, au haut commerce, s’avançaient lentement à la suite les uns des autres, comme à Longchamp ; et, sans aucun doute, parmi tous ces gens à pied, à cheval et en voiture, il était beaucoup parlé de la gargouille, du prisonnier, et, en général, de toutes les particularités de la cérémonie du jour.


CÉRÉMONIAL
DU LENDEMAIN DE L’ASCENSION.


Le lendemain, à huit heures du matin, le chapelain et les membres de la confrérie de Saint-Romain, précédés de la croix, venaient à la maison du prévôt ou maître en charge, chercher le prisonnier. Ce dernier, ayant, comme la veille, une couronne de fleurs blanches sur la tête, était conduit processionnellement à la salle capitulaire où tous les chanoines étaient assemblés. Les portes du chapitre étaient ouvertes, et un grand nombre de personnes de l’un et de l’autre sexe se pressaient à l’entrée, pour être témoins du dernier acte de ce drame plein d’intérêt[1]. Le prisonnier, « quelque grand seigneur qu’il fût », se mettait à genoux, tête nue, devant le bureau du

  1. « Astante plebis multitudine maximâ. » Acte du lendemain l’Ascension 1492, et autres.