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Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/536

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l’arrêtassent. Leur dessein était de le conduire chez M. Du Héloup, qui leur avait promis précédemment de faire embarquer ce mauvais sujet pour les Iles, lorsqu’ils le voudraient. Le lendemain, ils vinrent le chercher et le conduisaient chez ce seigneur, lorsque, sur la route, Laurent Buard, irrité par les reproches que Jean Bourdon lui adressait sur tous ses méfaits, lui jeta une pierre dans l’estomac et le menaça de lui casser la tête. Bourdon tenait une règle à sa main ; furieux contre Buard, il lui en donna un coup sur la tête et l’étendit mort à ses pieds. Saisis de frayeur, lui et ceux qui l’accompagnaient jetèrent le cadavre de Laurent Buard dans une ardoisière qui se trouve sur le chemin de Saint-Pater au Héloup.


1752. Nicolas Aulne, journalier, âgé de 22 ans, né à Urville, diocèse de Séez.
    Se trouvant un dimanche à Grainville, il jouait aux cartes, dans une grange, avec quelques amis ; survint Jean Pillet, journalier, de Grainville, qui joua avec eux. Au fort du jeu, une dispute s’éleva entre Aulne et Pillel, qui, quelque tems avant, avaient eu une querelle. Pillet s’emporta jusqu’à donner un soufflet à Nicolas Aulne, qui, furieux, donna un coup de bâton à Pillet, et le tua.


1753. Robert-Jean-Baptiste Duval l’aîné, âgé de 32 ans, né à Lisieux, paroisse de Saint-Germain, y demeurant Cour des trois Rois, faubourg Saint-Désir.
    Un nommé Carboneau, dit Picard, lui avait cédé un très-beau fusil en échange d’un autre, d’un sabre avec son ceinturon, et de 18 livres et un serin. Ils allèrent essayer le fusil, dans les prairies de Lisieux, et tuèrent un plongeon sur la rivière, puis revinrent à la ville, où ils dînèrent ensemble. Duval devait ne payer les 18 livres que quelques jours