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Page:Amaury-Duval - L’Atelier d’Ingres.djvu/102

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L’ÉCOLE DES BEAUX-ARTS.

il y en aurait de beaucoup plus graves à faire, et qui intéresseraient bien autrement la société.

Voici la lettre que j’écrivis en 1870 à Sarcey, qui traitait à cette époque quelques questions d’art dans son journal.

Elle eut pour résultat de faire créer le prix du Salon. Peut-être cette innovation n’a-t-elle pas été appliquée comme il convenait ?

X « Mon cher Sarcey,

« Voulez-vous me permettre, à moi aussi, de placer mon mot dans toutes les questions qui se débattent autour de vous, et auxquelles vous vous mêlez, je ne dirai pas avec talent, cela va de soi, mais avec sincérité et désir de vous éclairer ?

« Eh bien ! croyez-moi, les artistes qui traitent cette question avec vous, me paraissent avoir manqué à la première condition, qui est, pour des gens qui veulent reconstruire ou consolider, de regarder si la base est solide, et sur quoi ils vont travailler.

« Ceux qui ont la prétention de réformer ou de reconstruire l’École des Beaux-Arts, ont négligé ce soin, car ils auraient vu que les fondations en étaient vieilles, usées, tombaient en poussière, et qu’il n’y avait rien à bâtir dessus.

« A l’époque où Colbert organisa l’École, la France était parfois obligée de s’adresser à