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Page:Amaury-Duval - L’Atelier d’Ingres.djvu/119

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L’ATELIER D’INGRES.

faire plus longue, est bien assez édifiante, ne pensez-vous pas ?

« N’est-il pas curieux de voir les hommes que je viens de nommer sans cesse repoussés de ce concours où tant d’autres, dont je ne rappellerai pas les noms oubliés, ont eu l’honneur d’obtenir le prix ?

« Quelques exceptions notables ne prouveraient rien contre la thèse que je soutiens.

« Je reste convaincu que l’enseignement de l’École et cette méthode de concours donneront toujours, presque à coup sûr, la victoire à la médiocrité, au talent matériel, à la facilité de main, bien rarement au vrai talent ; et la preuve, c’est que les hommes remarquables arrivés par cette voie se sont bien gardés d’y persévérer ; il n’y a, pour s’en convaincre, qu’à comparer leur prix de Rome avec les beaux ouvrages qu’ils nous donnent maintenant. »

J’avais adressé cette lettre à Sarcey, qui voulut bien y trouver une idée, quelque chose de neuf peut-être, et qui en fit un résumé pour ses lecteurs.

On ne peut imaginer ce qu’elle excita contre moi de fureur de la part des artistes pris de Rome. Ils crurent peut-être que j’avais voulu porter atteinte à leur gloire, et soutinrent que