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Page:Amiel - Grains de mil, 1854.djvu/36

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X

LA VISITE DES ANGES.

A M. J.-J. Porchat.


LA MÈRE.

Canari,
Doux chéri,
Chante un peu moins fort,
Sur ta gaîté fais quelque effort.

Mon pauvre enfant, comme il est blême !
Déjà cinq nuits je l’ai veillé,
Hélas ! il a peu sommeillé…
Mais, que vois-je ? ah ! le bon Dieu m’aime !

Canari,
Doux chéri,
Chante un peu moins fort,
Dans mes bras mon enfant s’endort.

Comme il est pur, ce front de cire !
Cet œil clos rafraîchit le mien ;
Le sommeil lui fera du bien…
Merci, mon Dieu, de ton sourire !