Aller au contenu

Page:Amiel - Grains de mil, 1854.djvu/81

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
– 75 –


La pleine lune
Bientôt, ma brune,
Perd son éclat ;
La fraîche brise,
Quoique insoumise,
Bientôt s’abat.

L’horloge sonne,
Sonne, ô mignonne…
Et puis se tait ;
Tout passe vite,
Vite, ô petite…
Et disparaît.

III

Vierge au pied leste,
Au chant mutin,
Au royal geste,
Au ton hautain,
Rien ne demeure,
Rien ici-bas ;
L’heure après l’heure
Presse le pas ;
Et tel qu’un rêve
S’envole au jour,