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Page:Anatole France - L’Anneau d’améthyste.djvu/51

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— Nous aimons beaucoup monsieur de Goulet, dit madame de Brécé. Quel dommage qu’il soit d’une santé si délicate !

— Hélas oui ! dit l’abbé Guitrel. Ses forces déclinent de jour en jour.

— Il devrait se ménager, dit madame de Brécé, prendre du repos.

— Le peut-il, madame ? dit l’abbé Guitrel. L’administration du diocèse ne lui laisse pas un instant de loisir.

Les trois dames de Brécé, le général, M. Guitrel, M. Lerond et M. de Brécé virent, en entrant dans la chapelle, Honorine en extase au pied de l’autel.

L’enfant agenouillée, les mains jointes et le cou tendu, ne bougeait pas. Ils respectèrent l’état mystérieux où ils la trouvaient et, ayant pris de l’eau bénite en silence, ils promenèrent lentement leur regard du tabernacle gothique aux vitraux représentant saint Henri sous les traits du comte de Chambord, saint Jean-Baptiste et saint Guy exé-