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Page:Anatole France - Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue.djvu/168

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VI


Chacun sait la fin de l’enchantement et comment, après cent cycles terrestres, un prince favorisé par les fées traversa le bois enchanté et pénétra jusqu’au lit où dormait la princesse. C’était un principicule allemand qui avait une jolie moustache et des hanches orbiculaires et dont, aussitôt réveillée, elle tomba ou plutôt se leva amoureuse et qu’elle suivit dans sa petite principauté avec une telle précipitation qu’elle n’adressa pas même une parole aux personnes de sa maison qui avaient dormi cent ans avec elle.